Contraintes issues du fait de trop attendre de soi-même

Anna Marie Meier |Conversation thérapeutique | 12 mai 2018

Nos objectifs sont souvent fondés sur une représentation idéale de la réalité et notre déception est grande si nous ne parvenons pas à les concrétiser. Les espoirs et les souhaits inexaucés deviennent de plus en plus frustrants. Le fait de trop exiger de soi-même provoque une forte tension intérieure qui mène à la dépression – souvent à quelques pas d’un burnout. Pour échapper à cette trajectoire, il faut se fixer des buts correspondant à ce qu’on est réellement au lieu de poursuivre un idéal chimérique. Loin d’être aussi simple qu’il le paraît, c’est souvent très difficile.

Jana constate qu’elle n’est pas à la hauteur de ses ambitions et sombre dans la déprime. (illustration thématique)

La famille Jost est désespérée et ne sait plus que faire. Leur fille Jana est en première année d’apprentissage de la profession de ses rêves. Elle donne le meilleur d’elle-même dans tous les domaines et assume avec compétence les responsabilités qui lui sont confiées. Son perfectionnisme la pousse à s’imposer une discipline si draconienne que le sentiment de submersion l’envahit. Son poids devient intolérable et son psychisme en souffre. Elle a des insomnies et se sent épuisée. Ses parents font tout ce qu’ils peuvent pour la tranquilliser en lui expliquant affectueusement qu’elle ne peut pas tout prendre sur ses épaules et doit admettre que tout être humain est faillible. Mais Jana s'isole de plus en plus du monde extérieur et reste des journées entières dans sa chambre. Se sentant impuissants, ses parents consultent un centre d’aide psychologique, en quête d’un traitement sans médicaments psychotropes. Il se trouve malheureusement que les prestations de la thérapeute qui convient ne sont pas remboursées par leur caisse-maladie et ils doivent les prendre à leur charge, ce qui dépasse leurs moyens financiers modestes. Ils tiennent beaucoup à ce que leur fille suive son traitement chez la psychologue de ce centre, persuadés qu’ils sont de son efficacité à long terme. En désespoir de cause, ils s’adressent au Don du Cœur.

Notre collaboratrice du Don du Cœur se penche sur le cas que lui ont soumis les parents et se fait ainsi une idée complète de la situation, qui est très complexe. Il faut remonter à la petite enfance de Jana, qui a subi dans le domaine affectif une perte se répercutant sur son comportement actuel. Les explications franches des parents lui permettent de comprendre où réside le problème et de déterminer comment y réagir efficacement. Grâce à notre aide, Jana s’est déjà rendue plusieurs fois chez cette thérapeute et nous avons été très contents d’apprendre qu'elle était tout doucement en train de se rétablir. La vie n’est pas faite que de perfection et d’obligations. Jana apprend petit à petit à l’accepter et à s’accorder le droit à l’erreur, ce qui diminue son stress et lui permet de prendre la vie comme elle vient Elle y reprend ainsi lentement goût . Son apprentissage n’est plus une épreuve, mais l’endroit où elle puise de nouvelles connaissances et où les erreurs sont permises.

La thérapie porte ses fruits et Jana reprend lentement goût à la vie. (Image thématique)

L’histoire de Jana et les autres cas semblables nous sont familiers. Pour que nous puissions venir en aide à ces personnes en détresse, nous avons besoin de vos dons. Ils nous sont indispensables à leur rendre espoir et alléger leur quotidien. Tous vos dons sont les bienvenus et nous vous en remercions de tout cœur.

Retour à l’aperçu