Jana ne veut pas apprendre à lire

Service clients du Don du Cœur| Troubles de la perception | 18 juillet 2018

«Mais si, je veux apprendre à lire!» s’écrie Jana tandis que des larmes coulent le long de ses joues. Les moments passés avec Doris, sa mère, assises à la salle à manger à essayer de former des mots avec les lettres de l’alphabet ne se comptent plus.

«Rbbbb…rrrat…rrrruuu… rar?» C’est ça? murmure Jana avec hésitation, les paupières contractées sous l’effort au point que ses yeux sont presque fermés. «Non, Jana» lui répond Doris les nerfs à bout «c’est «reste» qui est écrit!»

Jana souffre d'un trouble de la perception visuelle qui ne peut être traité qu'avec un entraînement visuel. Cependant, cette forme de thérapie n'est pas une prestation obligatoire de l'assurance maladie et de l'AI et, par conséquent, les coûts de la formation Janas ne sont pas couverts. Qui paie une contribution aux coûts élevés de la thérapie ?

Qui de nous n’est pas passé par là? Nous aussi avons dû apprendre à lire et à écrire et personne à notre connaissance n’a la science infuse. Avec de l’application et de la persévérance, on y arrive et la plupart des enfants sont capables de lire et d’écrire des mots simples dès la première classe. Cette idée tourne et retourne dans l’esprit de Doris, qui est parfois tentée de secouer sa fille comme un prunier.

«Voyons Jana, ce n’est pas si difficile que ça d’accoler quelques lettres. Les autres enfants de ton âge sont déjà capables de lire tout un livre, mais toi, tu continues à rester bloquée devant des mots même très courts!» Le désespoir de Doris est tout à fait compréhensible, considérant que Jana est déjà en quatrième classe sans quoi que ce soit ait changé.

Vous souhaitez vous confier à quelqu’un?

Nous sommes à l'écoute de nos membres et leur offrons des conseils gratuits. Vous pouvez nous joindre par téléphone aux heures ouvrables au numéro 0800 87 30 30 ou par email à l'adresse herzensspende@prolife.ch.

La situation tape sur les nerfs de chacun

Vous pensez probablement que si un enfant n’est pas doué pour la lecture et l’écriture, ce n’est pas si grave que cela, du moment qu’il est bon en maths, en dessin ou en gymnastique. Chacun de nous a ses points forts et on ne peut exiger d’un enfant qu’il soit bon dans toutes les branches. «Si seulement il en était ainsi» rétorque Doris énervée. «Jana arrive tout juste à compter jusqu’à 50 et encore, avec beaucoup d’hésitation. Elle est incapable de faire une division et pour ce qui est des multiplications, inutile d’y penser. Elle n’arrive même pas à copier des formes simples et à la gym, elle trébuche sans arrêt».

Jana souffre beaucoup de cette situation. Elle est la risée de ses copains d’école, souffre de violents maux de tête et de ventre et a perdu toute envie d’aller à l’école. Ses nouvelles lunettes de vue ne servent à rien et la situation paraît sans issue.

Aujourd’hui même après le repas de midi, la maîtresse d’école de Jana a de nouveau appelé Doris, pour lui dire que bien que la petite redouble la quatrième, elle n’arrive pas à suivre. Elle est toujours à la traîne loin derrière ses condisciples qui l’ont exclue, se moquent d’elle et la frappent. Mme Schmid, la maîtresse, se fait beaucoup de souci et Jana lui inspire beaucoup de commisération.

Un bon conseil suffit parfois à tout résoudre

«Madame Kiener, j’ai parlé de Jana à une connaissance qui travaille chez un opticien et à qui j’ai exposé le problème. Elle pense que la petite est atteinte de troubles sensoriels et vous conseille de prendre rendez-vous chez un ophtalmologue pour que celui-ci procède à un examen approfondi».

«Serait-ce être la raison pour laquelle notre fille est mauvaise à l’école?» Doris se met à réfléchir et remercie vivement Mme Schmid. À peine a-t-elle raccroché qu’elle appelle un ophtalmologue qui, coup de chance, peut lui donner rendez-vous le mercredi suivant à 15h30 du fait qu’un de ses patients s’est décommandé.

Il s’avère que l‘amie de Mme Schmid avait juste. et l’ophtalmologue a confirmé sa supposition. Or malheureusement, un entraînement des fonctions visuelles est le seul moyen qui existe de traiter les troubles sensoriels. Le remboursement de cette méthode thérapeutique ne compte pas parmi les prestations obligatoires des caisses-maladie (LAMal / AI) .

Chaque don compte

Aidez à donner un nouvel espoir aux membres qui se trouvent dans une situation de détresse indépendamment de leur volonté. Nous vous remercions de votre solidarité!

Faire un don avec TWINT, c'est rapide et sûr | Bulletin de versement

La famille Kiener n’ayant pas les moyens n’assumer ces coûts à elle seule, elle s’est adressée à nous. Martin Kiener est un ouvrier non qualifié et Doris travaille comme vendeuse à la demande. Il va sans dire que nous ne les avons pas abandonnés à eux-mêmes et pris en charge une partie des frais de traitement de Jana. Ses effets sont chaque jour de plus en plus visibles et la petite fille fait de grands progrès à l’école.

Nous nous joignons à la famille Kiener pour vous remercier très sincèrement de votre geste de solidarité. Grâce à votre don, Jana a retrouvé le sourire et qu’y a-t-il de plus beau que le visage d’un enfant heureux?

Retour à l’aperçu